Philippe, Le Mari Candauliste Et Olga, L’Épouse Hypersexuelle (42) : L’Hypersexualité Selon Olga. Les Origines De Mon Hypersexualité

Avertissement : Je poursuis cet effort d’introspection pour tenter de mieux expliquer mon hypersexualité et la manière dont je l’ai vécue, en particulier avec l’indispensable complicité de mon mari candauliste. Comme je l’ai dit dans le récit précédent, je ne prétends pas donner ici des explications de caractère général, car chaque situation est différente.

Je veux seulement parler de mon ressenti et de mon vécu, en reprenant des échanges que j’ai eus avec des proches, au premier rang desquels mon mari Philippe, mais aussi des professionnels, sexologues, psychologues, psychanalystes qui m’ont accompagné et aidé à faire ce travail sur moi-même, à comprendre et à assumer.

Il restera un troisième texte à publier sur la façon de vivre et d’assumer cette hypersexualité.

(MON) HYPERSEXUALITE : LES ORIGINES

Pour paraphraser Simone de Beauvoir, je dirai qu’on ne nait pas hypersexuelle, on le devient.

Pour certains hypersexuels, les origines sont à rechercher du côté d’une maltraitance liée à la sexualité. Cela ne va pas ment jusqu'à l'agression sexuelle mais peut être un geste déplacé, un climat familial trop sexué. Par exemple des parents libertins, qui se livraient à une sexualité débridée à la maison, leurs s étant à peine endormis. De tels comportements mettent l' en insécurité, le fragilisent par rapport à sa sexualité future.

Mon hypersexualité s’est construite dans mon enfance et mon adolescence.

TENDRESSE ET SEVERITE

Bien que plus âgé que ma mère, mon père, dont c’était le second mariage, était un bel homme qui collectionnait les aventures. S’il doit y avoir une part d’hérédité dans l’hypersexualité, elle doit venir de lui.

Ma mère, issue d’une famille d’origine française, était magnifique, mais d’une grande rigidité. Avec le recul, je pense que son attitude s’expliquait par sa tentative désespérée de refuser les envies de son corps et la jalousie que provoquait chez elle un mari si volage.

Des photos de sa jeunesse m’ont confirmé que physiquement, je lui ressemble beaucoup.

Fille unique du couple, j’étais adorée de mon père, qui accordait tout à sa princesse, me couvrait de cadeaux, mais aussi d’une immense tendresse. Dès ma plus tendre enfance, j’avais l’habitude, dès que je le pouvais, de sauter dans ses bras, de me serrer contre lui, de le rejoindre dans son lit, de réclamer bisous et caresses, lui disant que j’étais son amoureuse. Le problème est qu’il n’a pas mis fin à cette pratique, malgré les récriminations de ma mère, quand, devenue adolescente, mon corps se transformait. Il se contentait de dire : « Laisse-la, veux-tu ? Olga est mon bébé.»

Ma mère, elle, était très sévère avec moi et peu affectueuse, me repoussant quand je recherchais la tendresse auprès d’elle.

Ses reproches envers moi étaient permanents. Quelquefois les punitions étaient physiques, d’autant plus que je la défiais en permanence et que j’étais particulièrement insolente.

Instinctivement, nous nous détestions et prenions l’autre pour une rivale. Pour moi, mon père était à moi, pas à elle. Et souvent, mes parents se disputaient à mon propos, elle lui reprochant de tout me laisser passer, lui ne supportant pas sa sévérité et sa froideur envers moi.

Depuis les débuts de ma puberté, j'avais découvert peu à peu l'effet que je fais aux hommes.


Je ne comprenais pas pourquoi ma mère me reprochait de plus en plus en vivement la façon dont j'avais de m'habiller, de laisser les boutons de mon chemisier ouverts alors que je ne portais pas de soutien-gorge pour maintenir mes petits seins on encore de porter des jupes courtes ou des jeans serrés. Je ne comprenais pas le regard appuyé des hommes, ou encore pourquoi ma mère se fâchait quand je persistais à vouloir monter sur les genoux de mon père et à chercher auprès de lui bisous et caresses. Je me rendais compte cependant que quelque chose avait changé car je sentais alors quelque chose de dur dans le pantalon de mon père.


Je détestais de plus en plus ma mère, mettant ses reproches sur le compte de la jalousie et j'étais bien décidée à lui prendre sa place. Mon insolence envers ma mère n'avait pas de bornes, et, même quand, à bout de patience, elle me battait, je lui tenais tête, d'autant que mon père donnait toujours raison à moi, sa princesse.

SCENES INTERDITES

Une nuit, je fus réveillée par les cris de ma mère. J’avais d’abord cru qu’elle souffrait. Par prudence, je me suis approchée de la chambre de mes parents. Sur le moment, je n’avais pas compris ce que j’observais, sans qu’ils me voient. Mais je réalisais d’instinct qu’elle ne souffrait pas, que son visage déformé, la sueur qui coulait de son front, ses gémissements, c’était autre chose : c’était cette chose dure, que j’avais sentie déjà en montant sur les genoux de mon père, qui était à l’origine des gémissements de plaisir de ma mère. Elle était une autre femme, rien à voir avec celle qui était si coincée et si sévère envers moi. Et je fus terriblement jalouse d’elle.

La curiosité me poussait alors de plus en plus à être à l'affût des ébats des adultes, en me cachant soigneusement. A partir de là, comme je l’ai déjà raconté, je me suis mise à observer. Malgré les précautions qu’il pouvait prendre, j’ai plusieurs fois surpris, bien cachée, mon père avec quelques-unes de ses maîtresses, ce qui renforçait ma curiosité et ma jalousie. Je me demandais pourquoi il rendait heureuses ces femmes et ma mère, qui, à mes yeux ne le méritait pas, et pas moi, qu’il appelait pourtant sa princesse, sa chérie ? J’étais bien décidée à lui plaire, ignorant évidemment que c’était un tabou absolu.


Même si ça restait encore mystérieux, je comprenais donc peu à peu le pourquoi des gémissements, de ces cris, de ces visages déformés par le plaisir.

C'est aussi le moment où j'ai commencé à découvrir la masturbation que, dès le départ, j’ai pratiqué assidument, le soir, le matin au réveil, mais aussi en journée, dans les toilettes du collège et même à table, au moment du repas, retenant mes gémissements, mais ne pouvant masquer le plaisir sur mon visage, manière de défier ma mère et d’exprimer mon secret désir pour mon père.
Dès ce moment, j’ai pris l’habitude de ne pas porter de culotte pour pouvoir plus facilement accéder à mon bouton. J’ai su d’instinct comment me faire jouir et, dès le départ j’ai constaté que j’étais clitoridienne (j’ignorais alors le sens de ce mot) et que je pouvais enchaîner les orgasmes. Cela ne calmait pas d’ailleurs ma frustration, car, obstinée comme je l’ai toujours été, c’était autre chose que je voulais. Cela n’apaisait pas non plus mes relations avec ma mère, qui, horrifiée, me surprit en pleine action, sans que cela ne me pousse à y mettre fin.

LECTURES CLANDESTINES

J’avais observé mon père ranger soigneusement des ouvrages dans le bas de la bibliothèque, puis fermer cette porte soigneusement à clés. Cela avait tout naturellement suscité ma curiosité.

A force de persévérance, j’ai fini par trouver où il mettait la clé et à ouvrir ce que certains appellent l’ « enfer »de la bibliothèque familiale.

J’ai déjà expliqué dans « Lectures érotiques (6). Emmanuelle Arsan : Emmanuelle, la leçon d'homme » et dans « Lectures érotiques (8). Le Déclic de Milo Manara » que la lecture d’Emmanuelle I et celle du 1er tome du Déclic avaient été une révélation pour moi. Cela expliquait et illustrait ce que j’avais observé clandestinement.


La lecture du roman d'Emmanuelle Arsan a été fondatrice pour moi. A partir de là, je n'ai eu de cesse de devenir enfin une femme.


Avec le Déclic, c’était encore plus explicite. Il n’y avait pas seulement le texte, mais les dessins de Manara. Je découvrais plus que le sexe, mais aussi la perversion, Manara représentant toutes les turpitudes : fist fucking, sodomie, adultère, domination, asservissement libidineux... J'avais désormais toutes les clés, je n'ignorais plus rien des origines du plaisir.

Les plaisirs solitaires, que je pratiquais assidument depuis ma puberté, ne me suffisaient plus. J’étais de plus en plus envieuse de l’extase qu’a dessinée Manara sur le visage de Claudia et des cris de plaisir qu’exprime la femme sous le joug du mâle.


Je comprenais alors ce que j’avais senti d’instinct, et cela renforçait mon envie d’être Emmanuelle ou Claudia. A ce moment-là, je ne pensais pas à de multiples partenaires, mais à celui dont j’étais alors follement amoureuse, dans le cadre d’un complexe d’Electre, pendant féminin du complexe d’Œdipe.

COMPLEXE D’ELECTRE ET DECOUVERTE DE L’HYPERSEXUALITE

Ma virginité, que je rêvais de perdre, était devenue pour moi un carcan. Je voulais m’en libérer, mais pas avec n’importe qui. Pas avec mes condisciples, je n’étais pas pour eux. C’est dans les bras de mon père que j’aurais tant voulu être Claudia ou Emmanuelle.

Le comble fût quand j’ai découvert ma mère dans les bras de son amant, le meilleur ami de mon père. Non seulement elle occupait une place que j’estimais devoir me revenir, mais en plus elle trahissait cet homme exceptionnel. Elle avait osé tomber amoureuse d'un autre. Le fait que mon père s'était depuis toujours affranchi de son serment de fidélité, ne me choquait pas, je ne la jugeais pas digne d'un tel homme qui était pour moi un Dieu.

Il ne me venait pas à l’idée qu’elle en était venue à cette liaison après avoir été copieusement trompée par son mari. J’ai réalisé depuis combien j’ai été injuste avec ma mère, même si elle n’avait rien fait pour nous rapprocher, bien au contraire.

Je devenais de plus en plus insolente envers elle et provocante envers mon père. Je cherchais l’affrontement avec elle et à lui prendre la place que j’estimais devoir me revenir. Un jour, je suis allant trop loin, lui jetant à la figure son adultère, lui intimant l’ordre de quitter cette maison et de me laisser seule avec papa.

Folle de rage, elle a saisi une cravache qui était à sa portée (elle utilisait ce genre d’outil avec son amant et je sais aujourd’hui que mon attrait pour les pratiques SM vient d’elle) m’a arraché ma robe et m’a infligé de nombreux coups de martinet. Je continuais à la défier car il n’était pas question pour moi ni de pleurer, ni de supplier.

Respectueuse de la charte de HdS, je n’entrerais pas dans le détail de jusqu’où nous sommes allés dans mon complexe d’Electre. C’est parce qu’il n’a pas osé aller au bout de mon désir que j’ai offert à d’autres, à beaucoup d’autres, ce qu’il n’a pas voulu prendre.

C'est la raison pour laquelle, à l'âge de 15 ans et demi, je me suis offerte, comme je l'ai raconté, à ce couple de touristes italiens, Gianni et Maria, qui furent mes initiateurs. Puisque celui à qui je voulais offrir mon pucelage n'en n'avait pas voulu, je me suis offerte à cet inconnu. Dès ce moment j'ai compris que mes sens appelaient le mâle. Puisque je ne pouvais être à celui que je voulais, alors, il me faudrait des hommes, beaucoup d'hommes.

J’ai alors pris conscience que j'étais hypersexuelle, même s’il me faudra encore plusieurs années pour mettre un mot et un concept derrière ce que je vivais. J’étais étudiante quand j’ai fini par suivre les conseils insistants d’un de mes (nombreux) amants de l’époque, un de mes professeurs, plus âgé et marié, que j’avais naturellement dragué jusqu’à le mettre dans mon lit. Il me disait qu’il n’avait jamais vu une jeune fille de mon âge autant dominée par ses sens et il me poussa par aller voir des spécialistes (psychologue, psychanalyste et sexologue) C’est dans le cabinet d’Irène, psychologue et sexologue que j’entendis pour la première fois le terme d’hypersexuelle.

Moi j’étais convaincue, depuis ce qu’avait dit le proviseur de mon lycée à mes parents, que j’étais nymphomane et c’est d’ailleurs ainsi que j’étais considérée par mes condisciples et les professeurs qui savaient que j’étais une étudiante brillante, mais précédée par une réputation sulfureuse. J’entendais ce qu’on disait de moi à voix basse (« la nympho, la salope, la pute »). La plupart des autres filles, jalouses, me détestaient et les garçons ne m’aimaient guère car je repoussais leurs avances, préférant des mâles plus expérimentés.

C’est Irène qui, après m’avoir poussé à lui raconter dans le moindre détail mon parcours, m’expliqua que j’étais hypersexuelle, parce que j’étais capable, certes avec difficultés, de contrôler mes pulsions, et aussi parce que, contrairement aux nymphomanes, j’enchaînais les orgasmes, ne connaissant aucune frustration dans ces étreintes que je multipliais.

Irène avait une dizaine d’années de plus que moi. C’était une jolie blonde avec des seins lourds et fermes. J’ai réussi à convertir cette belle hétérosexuelle aux plaisirs saphiques. Notre relation a duré jusqu’à ce que je fasse la connaissance de Philippe. C’est Irène qui m’a donné les premières clés pour comprendre ce que je vivais. J’ai ensuite eu l’occasion de confirmer cela, de l’approfondir auprès d’autres spécialistes que j’avais consultés pour essayer de sortir d’un engrenage que j’avais du mal à maitriser.

DE LA DECOUVERTE DE L’HYPERSEXUALITE A LA FACON DE LA VIVRE

J’ai dit que l’on ne naissait pas hypersexuelle, mais qu’on le devenait pour des raisons diverses qui trouvent, c’est mon cas, leurs racines dans l’adolescence et même l’enfance.

Ensuite les choses évoluent selon la manière dont on assume et vit cette hypersexualité.

Dans un premier temps, comme je l’ai raconté dans mes récits 2 et 3, avant que je ne rencontre Philippe, j’ai laissé les choses se faire. Ces années où j’étais lycéenne, étudiante puis dans les débuts de ma vie professionnelle, je collectionnais les frasques, ce qui avait conduit à une rupture douloureuse avec mes parents.

La rencontre avec Philippe a été décisive dans la manière dont je vis mon hypersexualité.

D’abord parce que son candaulisme n’a pu se réaliser pleinement qu’en encourageant mon hypersexualité. J’ai déjà expliqué les efforts qu’il a faits pour parvenir à ses fins, depuis les débuts de notre relation, en passant par notre premier mariage et ce jusqu’à me faire croiser la route de Rachid. Mais c’est aussi auprès de Philippe, dans un contexte où il m’encourageait au contraire de me laisser aller à ma pente naturelle, que j’ai tenté pendant 7 ans ma plus longue période de contrôle, je n’emploie pas le terme de sevrage puisqu’il y a eu des dérapages, limités mais graves (le soir de nos noces, avec Georges le concierge et son fils dans le parking de notre immeuble et surtout lors de mon voyage à rio où je me suis offerte à des inconnus)

L’hypersexualité est, j’en conviens, une forme d’addiction. Et comme telle, il est important de la maîtriser, de la réguler, afin d’éviter de franchir la ligne rouge et de tomber dans la nymphomanie.

J’ai compris par mon expérience que le « sevrage » brutal n’est pas la solution. Il est possible sur une certaine durée, mais présente le danger de dérapages et incontrôlables.

L’addiction au sexe peut aussi venir en réponse au traumatisme d’une agression sexuelle.

Ceux qui suivent mes récits et qui se souviennent de la façon dont j’ai fini par céder, par m’offrir à de parfaits inconnus, comme lors de mon séjour à Rio, ou encore dans l’ascenseur de mon immeuble avec Rachid ou sur une plage avec N vont sourire et se dire qu’Olga n’est pas une femme qu’on agresse. Sollicitée, elle finit par dire oui. C’est souvent vrai et mon corps trahit alors ma volonté. Mes défenses face à l’offensive brutale d’un mâle sont faibles. Ça ne veut pas dire qu’une hypersexuelle est par définition une femme facile, une proie. Elle a aussi le droit de dire non.

Ce fut particulièrement vrai après ce qui s’était passée avec Georges, le concierge et son fils, dans le parking de mon immeuble, où j’ai fini par être consentante, trahie par mon corps, ce qui a suscité chez moi et pour un long moment une grande honte.

Ce que je sais, c’est qu’après ces épisodes où je me suis offerte à des inconnus ou à des gens que je ne voulais pas, non seulement je le vis très mal, mais cela a débouché sur un traumatisme et des moments où mon hypersexualité était exacerbée. Ce sont des moments où j’ai été proche de la nymphomanie et où j’ai pu m’en sortir grâce à la présence à mes côtés de Philippe.

A propos de Philippe, le rôle du partenaire, du conjoint, est essentiel pour l’hypersexuelle que je suis.

Le ou la partenaire joue un rôle essentiel dans le maintien et le renforcement de l’hypersexualité.

Tout d’abord par son déni de la situation. Ce n’est évidemment pas le cas de Philippe, qui m’a poussé à assumer, puis, plus récemment, à maîtriser mon hypersexualité. Ce fut plutôt le cas d’Hassan, qui s’est imaginé qu’il me suffisait d’un mâle vigoureux pour me contraindre et ainsi régler le problème, y compris par la surveillance et la contrainte.

Jusqu’à ce qu’il me surprenne avec Philippe, redevenu mon amant, Hassan écartait les doutes et suspicions qui l’assaillaient, même quand les preuves de mon comportement semblaient flagrantes. Hassan rationalisait les événements et les comportements pour entretenir ses illusions. Toutes les stratégies de surveillance et de contrôle qu’il avait mises en place mises ne faisaient que me déresponsabiliser et me renforcer dans mon sentiment d’impuissance à me contrôler.

Le conjoint peut aussi renforcer le sentiment de faiblesse, de honte et d’indignité. C’est ce que pratiquait Rachid, pendant la période où j’étais sous ma domination, me poussant toujours plus loin. Il utilisait et exacerbait mon hypersexualité pour me contrôler.

Philippe, mon mari candauliste, m’a toujours encouragé à assumer mon hypersexualité. On pourra dire, et c’est vrai, que c’était pour réaliser ses fantasmes candaulistes. Mais c’est aussi parce qu’il était convaincu que je ne pouvais lutter contre ma nature. Il a ensuite, avec un succès relatif, tenté que nous maîtrisions ensemble cette hypersexualité, de façon à éviter les excès qui avaient failli détruire notre couple, qui avaient ruiné notre réputation et qui menaçaient notre famille.

(A suivre : « Comment vivre son hypersexualité)

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!